Pour arriver à parler d’une analyse contrastive il faut premièrement mentionner les langues en contact: soit le français et le roumain, soit l’anglais et le roumain ou bien le français et l’anglais.
Les linguistes et les pédagogues ont été amenés à s’interroger sur une méthode d’enseignement et d’apprentissage des deux langues, car les méthodes anciennes d’il y a presque 25 ans étaient incapables de répondre aux besoins des situations de communication réelles d’assurer le fonctionnement normal de la langue. Ce fait se passait à cause de la tendance à isoler l’acquisition de la langue étrangère de l’emploi de la langue maternelle. L’expérience et la réflexion nous ont cependant prouvé, à nous tous, que les traces laissées par la langue maternelle sont réelles, profondes et durables. La comparaison des deux langues retient surtout les différences ou les contrastes, ce qui explique et justifie les termes d’analyse contrastive qui désignent cette nouvelle branche de la linguistique appliquée. En plus, les deux langues qui se confrontent dans l’apprentissage ont un statut différent: l’une est la langue base, l’autre la langue cible.
L’analyse contrastive cherche à identifier les divergences, différences systématiques des deux langues manifestés en contact, pour identifier des règles de correspondance très générales. En analyse contrastive on opère avec une tripe équivalence: de sens (de traduction), de forme (de structuration) et de nomenclature (de métalangage). La comparaison retient aussi surtout les différences ou contrastes entre les langues: c’est ce qui explique d’ailleurs la terminologie généralement adoptée. Cette connaissance ne peut être acquise que par une comparaison point par point, soigneuse et systématique.
Nous appelons cela analyse différentielle, parce que seuls les points de contrastes nous intéressent. En plus, une analyse contrastive nous aide toujours à mettre en évidences les dissemblances, mais aussi les ressemblances qui apparaissent quand on veut comparer les deux langues visées (le français et le roumain, le français et l’anglais, l’anglais et le roumain, etc.).
Donc, le traducteur doit rendre dans la langue cible une représentation assez différente du contenu du texte de départ. Il doit reconstruire un autre univers de référenciation. Le texte de départ est une matière à travailler pour en fabriquer une matière nouvelle. De cette façon le traducteur en devient un créateur.
Bibliographie
1. CRISTEA, Teodora, 1977, Éléments de grammaire contrastive, Ed. Didacticã şi Pedagogicã, Bucureşti.
2. CRISTEA, Teodora, CUNIŢÃ, Alexandra, 1986, Modalités d’énonciation et contrastivité, Universitatea din Bucureşti, Facultatea de Limbi şi Literaturi Strãine, Bucureşti.