La programmation dans l’enseignement des langues étrangères signifie lire le programme scolaire national

La programmation de l’enseignement est une étape primordiale dans le processus d’enseignement-apprentissage. C’est ce qu’ un enseignant fait en classe. C’est qu’il est censé préparer ses leçons pour le lendemain du fait qu’il a un programme scolaire national à suivre pendant une ou plusieurs années pour former le profile d’un absolvent. Programmer de manière consciente une démarche pédagogique, cela rentre dans la description du poste pour lequel un enseignant a passé ses examens et vise les compétences attenantes pour l’emploi en cause.

De notre pratique et en tant que conseillère pédagogique auprès des enseignants débutants ou chevronnés dans l’ enseignement secondaire roumain, nous avons pu observer que les enseignants de langue étrangère  de FLE plus particulièrement ne donnaient pas d’attention à la programmation de l’enseignement-apprentissage. Ils entrent en classe et chaque classe revêt une seule démarche d’enseignement qui finit par une suite d’exercices de grammaire ou de vocabulaire. Chaque inspection finit par des recommandations et parmi celles-ci figure un omniprésent conseil: programmer des activités communicatives. Mais qu’est-ce que c’est programmer une activité communicative?

Selon Teodora Cristea, dans son ouvrage Linguistique et techniques d’enseignement 1984, București il y a deux grands types de programmation que nous présentons de manière complète dans ce qui suit:

  • la programmation didactique – programmer les connaissances à enseigner;
  • la programmation méthodologique – programmer et sélectionner les méthodes et les techniques efficaces afin d’atteindre les objectifs visées;

A ces deux types de programmation, nous ajouterons le troisième, moderne qui satisfait aux CECRL et à son volume complémentaire.
la programmation et la sélection des compétences générales et spécifiques du programme scolaire national.

En d’autres termes, programmer des activités communicatives veut dire lire avec attention le programme national de langue française et y sélectionner des compétences spécifiques afin d’être formées en classe, en premier lieu. Puis, programmer des activités communicatives (voir ce que c’est une activité communicative).

Les compétences sont inconcevables l’une sans l’autre.

Pour communiquer, un enseignant doit tenir compte de composantes de cette compétence linguistique qui rend compte ainsi de la programmation du début de notre exposé:

La composante linguistique – connaissance, voire approximative, des contenus linguistiques à mettre en oeuvre par un locuteur afin que son aboutisse; attention donc, les contenus sont une sous composante et non un but en soi; personne ne peut parler en récitant par coeur des conjugaisons de verbes ou des listes de vocabulaire;

La composante sociolinguistique  – connaissance voire approximative des règles, des coutumes et des registres de langue entre les participants à un échange verbal, non verbal, paraverbal;

La composante pragmatique

a) discursive (acte de langage) connaissance des règles pour pouvoir interagir, pour avoir une interaction entre deux ou plusieurs locuteurs en même temps (strategies discursives, par exemple comment démarrer un dialogue, comment continuer un dialogue, comment mettre fin à une intervention, comment concéder, etc.);
b) textuelle  – connaissance de la succession logique d’un discours, d’un texte afin de produire un discours ou un texte cohérent et cohésif.

Bibliographie

D.HYMES, D. COSTE et R. GALISSON, Le Dictionnaire de didactique des langues, 1976, p. 106. C’est „la connaissance (pratique et, non nécessairement explicite) des règles, psychologiques, culturelles et sociales qui commandent l’utilisation de la parole dans un cadre social”.

Cristea, Teodora, Linguistique et techniques d’enseignement, București, 1984, p. 44.

 

prof. Ruxandra-Magdalena Manea

Colegiul Național Dr. Ioan Meșotă, Brașov (Braşov) , România
Profil iTeach: iteach.ro/profesor/ruxandra.manea

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