Intégrer le numérique en classe de FLE. Rapport de la formation

À l’ère du numérique, des écrans de toute sorte, des plateformes, des ressources d’apprentissages et des informations qui sont vite accessibles avec un simple clic, après un confinement dû à une réalité – urgence médicale, que reste-t-il de nos anciennes écoles ? Que faut-il en supprimer ? Que faut-il en préserver encore ? Que faut-il Y ajouter ? Quel modèle pédagogique ? Quelle théorie d’apprentissage ? Des questions, comme des défis qui invitent à une longue réflexion afin d’adopter et d’élaborer un parcours d’apprentissage adéquat.

Mars 2019 – point de départ pour un voyage pédagogique que je n’ai pas encore fini et dont il m’est quasiment impossible d’apercevoir le point d’arrivée. À cette date-là, j’étais une simple enseignante de fle qui travaillait – et travaille encore – dans un lycée général fréquenté par des élèves âgés de 14 à 19 ans. Il y avait – et il y a encore – des manuels imprimés distribués gratuitement aux jeunes apprenants par le gouvernement, des tableaux dans toutes les salles de classe, des élèves ayant chacun son cahier pour prendre des notes. Il y avait aussi des portables, du numérique, l’Internet, mais pas réellement dans la salle de classe.

D’emblée tout a changé. À cause d’un virus mortel qui se répand aisément, les écoles ferment les portes, les profs et les élèves sont confinés dans leurs maisons et l’apprentissage se poursuivra en téléprésentiel via les plateformes numériques en maniant des dispositifs électroniques prévus d’un caméra.  Et il a suivi un travail de peine en fouillant des centaines et des centaines de sites et de ressources en ligne pour l’apprentissage du fle avec des outils numériques, tout en essayant d’éveiller l’intérêt de mes apprenants et de les motiver à l’étude et à l’apprentissage. En outre, j’ai fait de mon mieux pour mettre à jour mes propres aptitudes numériques afin de les intégrer dans le scénario didactique de mes classes. Dans ce but, j’ai participé à des conférences, webinaires et formations pour les enseignants lors desquels j’ai appris plein de trucs sur la gestion et la conception d’un cours en téléprésentiel.

Ensuite, les écoles ont commencé à ouvrir les portes. Moi aussi j’y suis revenue. Munie de plein d’informations quant à l’apprentissage avec le numérique et avec un autre regard sur le déroulement d’une classe de fle.

Sous ce jour, la formation «Intégrer le numérique en classe de FLE»  a représenté une opportunité que je me suis dit que je ne devais pas rater et qu’il fallait y participer à tout prix.

Un véritable tout-en-un : une formation nationale – j’ai pu faire des échanges sur les contextes professionnels et les expériences avec le numérique et le CECRL avec d’autres enseignants, une formatrice française – un autre regard sur l’apprentissage du fle différent de celui d’un prof roumain enseignant le fle ayant fait des études universitaires en Roumanie ayant eu des professeurs roumains, des activités pratiques sur une plateforme numérique, travail en groupe, voilà les points forts de la formation. Conception d’une fiche pédagogique à partir d’une ressource brute voilà un défi surmonté grâce au travail collaboratif ! Personnellement, j’ai appris à mieux exploiter les ressources numériques en cours de fle, à organiser une banque de ressources authentiques pour mon cours de fle, à didactiser des documents authentiques numériques tout en envisageant les niveaux du Cadre et à concevoir des activités d’apprentissage-évaluation dans une approche actionnelle avec des outils qui favorisent toute sorte d’activités : évaluation, projets de classe collaboratifs, écriture créative.

Ainsi, j’ai proposé des ressources brutes, j’ai participé à la conception des fiches pédagogiques déposées sur la plateforme, j’ai porté un regard critique sur une unité d’apprentissage d’une méthode de fle d’une maison d’édition, j’ai analysé une ressource brute, j’ai testé plein de plateformes et d’outils numériques.

J’ai analysé également des ressources didactisées ainsi que des ressources brutes à l’aide des grilles d’analyse tout en identifiant les niveaux et les objectifs de chacune des ressources, en repérant la progression pédagogique des activités et en jugeant la pertinence de la ressource brute pour l’apprentissage.

La formation s’est achevée, la partie difficile reste à faire … Pourrai-je intégrer les acquis à mes cours de manière soutenue d’autant plus que programmer de telles activités numériques représente une démarche extraordinairement chronophage? Ai-je les ressources techniques nécessaires? Je n’ai pas de vidéoprojecteur dans les salles de cours, pas de TBI, pas de connexion Internet, tous les élèves n’ont pas d’ordinateur portable. Il serait dommage et invraisemblable quand même de ne pas le faire compte tenu de la réalité sociale et économique actuelle. Alors, oui, je le ferai. D’ailleurs, je l’ai déjà fait. J’intégrerai deux ou trois activités avec le numérique chaque fois que les objectifs pédagogiques le permettent. De cette manière, mes élèves pourront travailler leurs compétences numériques et mes cours à moi acquerront une dimension mise à jour et conforme à un apprentissage moderne du troisième millénaire.

 

prof. Ramona Ştefănescu

Liceul Teoretic Panait Cerna, Brăila (Brăila) , România
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