La solidarité en classe de FLE

Dans notre démarche sur la solidarité en classe de FLE, nous prenons en considération deux prémisses qui s’appuient sur des données empiriques remarquées durant les classes de français et autour des tendances de la société actuelle. La première prémisse réside dans la nécessité de faire appel à de nouvelles méthodes, de nouvelles stratégies, de nouveaux supports pour motiver et captiver les apprenants dans le but d’atteindre non seulement le développement de leurs compétences langagières, mais aussi leur compétence socioculturelle. La deuxième prémisse se constitue à partir du fait que, pendant la classe de français, l’enseignant doit éveiller au cœur de ses élèves l’esprit citoyen, cultiver la solidarité, car celle-ci représente une notion clé de toute communauté éduquée à la citoyenneté. Pendant les classes de français, les apprenants doivent apprendre à communiquer en français et aussi intégrer les compétences acquises aux besoins de la société. Et alors, la question qui s’impose est : comment éduquer à la solidarité ?

La solidarité est une attitude sociale qui englobe la dimension morale. L’élément déclencheur de la solidarité est la responsabilité qui vient d’une démarche humaniste ayant comme principaux buts la prise de conscience et l’action. Prendre conscience et agir, voilà les deux coordonnées de la solidarité. La solidarité réside dans la loi morale, étant une valeur fondamentale, un lien social, fraternel, un devoir moral envers les autres. L’humanité et la citoyenneté – piliers de toute communauté – convergent vers la solidarité, notion essentielle et manifeste de l’éducation.

Nous vivons une époque où la société est envahie par le désir de perfection et de possession, dominée par l’image et le culte de soi, une société qui avance des relations sociales artificielles venues de l’exaltation d’une technologie toute présente. Au sein de cette société de consommation, le citoyen est un consommateur de biens, d’image, de technologie. On doit changer de perspective et transformer ce citoyen en consommateur de solidarité, d’engagement, de responsabilité. C’est le devoir de la société de produire ce changement. Mais comment le faire ? Quelle est la manière la plus simple? Éduquer. C’est l’école qui intervient en ce cas et qui a le devoir de changer les attitudes et les comportements. L’école, par définition, est le moteur de l’éducation. Elle est celle qui d’abord informe et ensuite forme afin de déterminer la prise de conscience et l’action. L’école ne transmet pas des connaissances, mais aussi des attitudes et des comportements. De cette manière, l’enseignement du FLE suppose non seulement former des apprenants capables de s’exprimer, de comprendre et d’interagir dans la langue vivante, mais aussi former des acteurs sociaux, des citoyens capables de s’exprimer et d’agir au cadre de la société.

Notre objectif réside dans la sensibilisation des apprenants par le biais des documents authentiques : documents audio-vidéo, affiches, articles qui exploitent la solidarité en éveillant de cette manière l’intérêt, la curiosité, la conscience des apprenants afin de les déterminer de prendre attitude et de participer activement à l’acte social. Finalement, l’école crée des acteurs sociaux. Le développement et l’épanouissement des apprenants, quant à l’apprentissage du FLE, découlent des bons choix faits par l’enseignant. Par conséquent, ce que nous désirons c’est d’introduire une façon d’enseigner pour faire agir les apprenants au sein de la société. Après avoir travaillé sur des documents authentiques au niveau de la classe, on peut externaliser et impliquer les apprenants dans la création des affiches et des documents vidéo en français pour prendre part aux actions humanitaires proposées par de différentes ONG.

Ainsi, les documents authentiques qui traitent de la solidarité représentent un point de départ pour la conscientisation des problèmes sociaux, moraux, des difficultés auxquelles se confronte la société actuelle et peuvent entraîner des modifications d’attitude, de comportement chez nos apprenants et les encourager à adopter une attitude positive, les faire agir pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres, afin de sensibiliser, de motiver, de faire agir.

 

prof. Anca Maria Iordache

Colegiul Național Alexandru Lahovari, Râmnicu Vâlcea (Vâlcea) , România
Profil iTeach: iteach.ro/profesor/anca.iordache1

Articole asemănătoare