L’utilisation de l’image pendant les cours de français

Les images font partie de notre environnement, elles sont présentes dans les manuels scolaires, mais souvent, dans le milieu éducatif, elles ne sont pas utilisées à leur plein potentiel. Le but de cet article est de présenter comment exploiter le potentiel d’une image lors des cours de français.
Dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères, l’utilisation des images est une méthode largement répandue. Dans les manuels de français, les images sont généralement utilisées de deux manières : pour la traduction inter-sémiotique et pour l’intégration culturelle, mais elles ne répondent pas toujours aux intérêts des élèves.

Lorsque nous discutons de l’exploitation d’une image lors des cours de français, nous pouvons identifier quatre types de supports iconiques : l’image individuelle, le dessin (y compris la bande dessinée), la photographie réaliste et les documents authentiques.

La première étape qu’un enseignant devrait envisager est l’utilisation de différents types d’images et leur présentation d’une manière différente de ce que propose le manuel. Les images publicitaires, les caricatures, les photographies de presse et les bandes dessinées devraient occuper une place importante dans le curriculum. En ce qui concerne la présentation, alterner entre l’affichage physique de l’image et sa projection à l’écran peut contribuer à l’implication des élèves, en veillant à ce que leur attention soit dirigée vers le même point de l’image, facilitant ainsi les activités de groupe.

Cet article se concentre sur la manière dont nous pouvons exploiter une image, quel que soit son type, selon trois aspects : comment parler de l’image, comment communiquer à l’aide de l’image et comment analyser l’image.

En ce qui concerne la discussion SUR l’image, nous nous occupons d’activités de description de celle-ci. L’enseignant peut demander aux élèves de lister les éléments de l’image et de les décrire. Cette activité peut être abordée dès le niveau A1, selon le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), et peut servir de récapitulation du vocabulaire, d’introduction de nouveaux termes et de réutilisation de ceux-ci dans des phrases.

Par exemple, nous pouvons utiliser une image publicitaire – une publicité pour une voiture, où l’on voit la voiture, une personne et un paysage. Les élèves pourraient d’abord être invités à nommer les éléments observés (voiture, femme, montagnes, mer, ville, route, etc.). Ensuite, ils peuvent décrire chaque élément identifié, à la fois les personnes (apparence physique, cheveux, yeux, vêtements, couleurs, texture, etc.) et les objets ou les paysages (matériel, couleurs, dimensions, formes, utilisation).

Après cette étape, l’enseignant peut passer à la deuxième façon d’exploiter l’image – la communication AVEC l’image. La communication est l’essence de toute langue, impliquant deux interlocuteurs, un émetteur et un récepteur, qui échangent des messages en utilisant un code commun – la langue.

Lors des cours de français, l’enseignant peut utiliser l’image pour simuler une situation de communication similaire à celle de l’image. L’élève doit comprendre le but de l’image – par exemple, dans le cas d’une publicité pour une voiture, le but est de convaincre quelqu’un de l’acheter. Après avoir compris cet aspect, les élèves peuvent être invités à répondre à cette demande comme s’ils étaient présents dans l’image : par exemple, refuser d’acheter cette voiture en argumentant chaque réponse (Je ne veux pas de la voiture X car elle est trop chère/je ne l’aime pas, etc.). Bien sûr, les réponses des élèves varient en fonction de leur niveau de connaissance de la langue. Cette activité peut devenir un dialogue entre un représentant des ventes et un client ou un débat avec des arguments pour et contre. L’enseignant peut fournir du vocabulaire de soutien, guider la discussion en imposant un refus de la part du client ou introduire des limites de temps. Cette activité peut être chronophage, donc tous ces aspects doivent être pris en compte lors de la planification.

Après avoir terminé cette activité, qui vise à encourager les élèves à communiquer d’une manière similaire à une situation réelle, nous pouvons passer à la troisième dimension – la communication BASÉE sur l’image. Cette activité convient généralement aux élèves de niveau avancé, car elle implique une analyse plus approfondie de l’image, allant au-delà de la simple description. À ce stade, l’image peut être étudiée d’un point de vue technique, en tenant compte des effets de couleur, de forme et de taille de l’image ou des objets et des personnages qui y figurent, de l’angle de vue, de la position de la caméra, etc. Pour réussir cette activité, il est important que les élèves soient familiers avec les termes techniques utilisés en cinéma et en photographie : types de plans (général, américain, rapproché, etc.), angles de vue (du bas vers le haut ou du haut vers le bas) et leurs significations. L’enseignant peut poser des questions sur les symboles présents dans la publicité, sur les liens entre ces symboles et le public cible, la signification des couleurs ou de la taille de l’écriture, ou la présence d’un certain personnage.

Si le niveau de langue des élèves est plus bas, les questions ou les exercices peuvent porter sur des éléments plus simples (couleurs, symboles évidents) ou être des items objectifs du type Vrai/Faux, questions à choix unique ou multiple, questions à réponse courte.

Ainsi, nous voyons comment une image peut être exploitée à plusieurs niveaux, en commençant par son sens dénotatif et en évoluant progressivement vers son sens connotatif. Par cette approche, nous parvenons à sortir de la monotonie et à diversifier les cours de langue, dépassant la structure traditionnelle des exercices grammaticaux.

 

prof. Cristina Stan

Școala Gimnazială Grigore Moisil, Ploiești (Prahova) , România
Profil iTeach: iteach.ro/profesor/cristina.stan5

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