L’évaluation est une situation complexe à aborder et cette complexité réside dans la difficulté de diminuer l’écart qui se trouve entre le processus d’évaluation d’une part et le processus d’apprentissage d’autre part. Ainsi, le but de toute évaluation c’est d’aider les apprenants à progresser dans un apprentissage.
De nos jours, nous attachons beaucoup d’importance à l’évaluation des compétences des apprenants afin que les apprentissages évoluent surtout dans le processus d’enseignement du FLE. L’évaluation devient un fort outil pédagogique qui contribue à l’évolution de l’apprenant, étant une partie intégrante des apprentissages. De surcroît, l’évaluation est un jugement de valeur qui correspond à des interprétations différentes. En milieu scolaire, l’évaluation prend la forme d’une note.
Ainsi, pour cette problématique, nous partons de l’hypothèse selon laquelle l’enseignant vérifie l’impact de l’évaluation dans l’apprentissage de la langue française pour que les apprenants maîtrisent mieux les règles linguistiques. En d’autres termes, l’hypothèse émise est la suivante: Si l’enseignant met en œuvre les méthodes, les types et les instruments d’évaluation dans la classe de FLE, alors les apprenants seront à même de maîtriser les règles d’acquisition de la langue française.
Nous opérons avec des termes et des concepts tels que docimologie, type d’évaluation, instruments et méthodes, modèles évaluatifs, techniques d’évaluation, autoévaluation et objectifs d’apprentissage. Pour cette raison, nous employons des définitions et des idées essentielles empruntées à des pédagogues et didacticiens, tout en mettant l’accent sur l’approche traditionnelle et moderne de l’évaluation en classe de FLE. Ainsi, l’évaluation devient partie intégrante de l’enseignement/ apprentissage d’une langue étrangère.
Depuis le tournant communicatif, dans la classe de FLE, l’évaluation de l’oral est passée du statut de simple problème à celui de véritable problématique. Les deux compétences orales, à savoir la compréhension orale et l’expression orale, sont souvent entremêlées.
Pour ce qui est de la compréhension orale, l’apprenant doit tenir compte de divers types d’écoute:
- l’écoute distraite qui ne demande pas une concentration particulière et qui mène à une réception partielle du message;
- l’écoute attentive qui découle de l’association de la motivation avec la mise en œuvre des stratégies d’anticipation;
- l’écoute dirigée qui implique la connaissance de la visée de l’activité d’écoute;
- l’écoute créative qui requiert une participation active du point de vue mental, visant l’interaction de ce que l’apprenant entend avec le savoir existant déjà;
- l’écoute critique où s’entrelacent l’implication créative et le jugement critique.
D’ailleurs, l’évaluation de l’expression orale est aussi difficile à aborder que la production écrite. A cet égard, la difficulté consiste dans le rôle joué par le libre arbitre dans une situation de compréhension ou d’expression et d’autant plus, l’accent mis sur les contraintes langagières.
En ce qui concerne une situation authentique de compréhension, la consigne est imposée dans son contenu ainsi que dans sa forme. Par contre, en situation authentique d’expression, l’énoncé, dans la majorité des cas, est le résultat du libre choix dans sa forme (sauf la production stéréotypée) ainsi que dans son contenu.
Bibliographie
Cuq, Jean-Pierre, (2003). Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde, Paris: CLE International.
Tagliante, Christine, (1994). La classe de langue, Paris: CLE International.