On peut constater que les études ethnographiques ont une grande contribution dans la compréhension de l’essence psychologique du jeu. Les ethnographes et les philosophes qui se sont occupés des problèmes d’esthétique ont manifesté intérêt envers le jeu comme élément de culture. L’élaboration de la théorie sur le jeu est liée aux noms des penseurs du XIX – me siècle comme : Fr. Schiller, H. Spencer, W. Wund.
Wund dit : “Le jeu est le résultat du travail . Il n’y a pas de jeu qui n’ait pas son prototype dans une des formes de travail qui le précède toujours comme temps et comme essence. Le besoin d’exister oblige l’homme à travailler. En travaillant l’homme apprend à apprécier l’action de ses propres forces comme objet de la satisfaction.”
L’analyse de la forme développée du jeu fait possible la compréhension de sa liaison avec l’art qui a comme contenu à coté des normes de la vie et de l’activité humaine, le sens même et ses raisons.
Même şi la fonction strictement didactique du jeu est réductrice cela ne signifie pas une suppression de son ordre dans la formation de la personnalité de l’enfant, surtout dans la première enfance jusqu’à l’a âge de l’école.
Dans Psihologia jocului(1.), D. B Elkonin obsèrve le fait que dans la psychologie empirique,l’étude du jeu tout comme l’analyse d’ autres genres
d’activité et de la conscience en ensemble ont été dominés par l’approche analytique-fonctionnelle.Dans ce cadre le jeu était considère comme manifestation d’une capacité psychique déjà formée.Quelques spécialistes (J. Sally,K. Buhler, W. Stern)ont considéré le jeu comme une manifestation de l’imagination ou de la fantaisie, mise en mouvement par une diversité de tendances affectives. D’autres(J. Dewey)ont lié le jeu au développement de la pensée.Chaque activité, même le jeu peut être décomposée dans une somme des capacitées: perception+ memoire+ pensée+ imagination. On peut même déterminer, avec une certaine approximation la fréquence de chacun de ces procès dans les différents étapes de développement de l’une ou de l’autre des formes de jeu.Mais par une telle décomposition en éléments sépares, on perd le spécifique qualitatif du jeu comme activité distincte de l’enfant comme forme particulière de sã vie ou on réalise la liaison avec la réalité qui l’entoure.
R.J.Jukovskaia a étudié l’influence que les didactiques exercent au cours des leçons speciales.Ainsi, elle a observé le fait que même l’excursion dans un magasin a intéressée les enfants elle n’a pas eu un effet visible sur leur jeu.Ultérieurement dans une leçon spéciale on a proposé aux enfants le jeu didactique “Au magasin” pour familiariser les enfants à la variée des opérations exécutées par le marchand et par les clients, les formules aimables pour s’adresser l’un à l’autre.Pendant le jeu didactique les enfants ont manifesté un grand intérêt pour le role de marchand et pour le role de client.R. J. Jukovskaia montre que sous l’influence du jeu didactique”Au magasin”ont apparu des nombreuses variantes de jeux orales visant la vente et l’achat des divers objets.
T. A. Markov a fait des études sur l’influence de la littérature artistique pour enfants sur leur jeux. Les jeux didactiques,la lecture des oeuvres littéraires et les autres activités influencent l’apparition et le développement du jeu à roles seulement le cas ou elle montre aux enfants l’activité des adultes, leurs réalisations et les relations entre eux.
Dans sa théorie sur le jeu K. Groos montre l’importance du jeu pour l’enfant.V. Stern a pris la conception de Groos sur le jeu :”Du point de vue des recherches biologiques, le jeu est une composante nécessaire dans le système des buts de l’individu ‘’.V. Stern dit:”Le jeu est l’autodeveloppement instructif des prédispositions, l’exersation anticipé, inconsciente des futures fonctions serieuses’’. E. Buhler considère que le moment central du jeu le représente la satisfaction fonctionnelle. A part la satisfaction fonctionnelle il indique encore le principe de la forme ou la tendance vers une forme parfaite du jeu. Buytendijk sépare l’exercice de jeu.Le jeu n’est pas un exercice mais le développement même. Le jeu est l’objet d’étude des diverses sciences. Il constitue l’objet d’étude pour la branche de la psychologie qui s’occupe du développement du psychique. Le psychologue qui étudie sur ces problèmes est intéressé par le jeu tout d’abord comme une activité ou se réalise un type particulier de règlement psychique. La psychologie accorde dans la description du jeu enfantin une grande attention à l’imagination et à la fantaisie. Sally se pose la question: ”Est-ce que le jeu est une chose sérieuse ou plutôt un jeu de scène inconscient?”J. Piaget observe trois couches principales du jeu liées dans une seule chaine :les jeux exercice, les jeux symboliques et les jeux de roles.Piaget met l’accent surtout sur l’exercice, le symbole et le règle en trois étapes succéssives qui caractérisent les grandes catégories de jeu du point de vue des structures de l’intélligence.
Le psychologue français J. Château considère que le plaisir que l’enfant sent en jouant est un plaisir moral. Ce plaisir moral est lié au fait que, en chaque jeu il y a un certain plan et des règles plus ou moins severes.L’accomplissement du plan et des règles produit une grande satisfaction morale le jeu pour s’autoaffirmer.Le résultat du jeu est un accomplissement. Chaque jeu représente une grande manifestation de la volonté et par cela un école du comportement volitif, une école de personnalité.
NOTES :
1.) D. B. Elkonin – Psihologia jocului , Editura Didactica si Pedagogica, Bucuresti,1980.
2.) Hervé Boudin – Prendre au sérieux les jeux pédagogiques, dans “Le Français dans le Monde”, nr. 223, Hachette – Larousse, Paris, 1989.
3.) Jean – Marc Caré – Dramatisation et simulation , dans “ Le Français dans le Monde “, nr. 123, Hachette – Larousse, Paris, 1976.