Les définitions de la traduction

À partir du fait que le processus de traduction est très complexe, un grand nombre des théoriciens se trouve dans la difficulté de lui donner  une définition correcte, le résultat étant le plus souvent une description.

Selon Le  Nouveau Petit Robert[ Rey Debove, J. et Rey A., Le Nouveau Petit Robert, Dictionnaires Le Robert, Paris, 2003, p.2651.], le verbe traduire signifie « faire que ce qui était énoncé dans une langue naturelle le soit dans une autre langue, en tendant à l’équivalence sémantique et expressive des deux énoncés ».

Selon le “Dictionnaire de linguistique”[ Dubois, J., Dictionnaire de linguistique, Édition Larousse, Paris, 1973, p.537.] , traduire « c’est énoncer dans une autre langue (ou langue cible) ce qui a été énoncé dans une langue source, en conservant les équivalents sémantiques et stylistiques ».

Selon J. R. Ladmiral[ Ladmiral, J. R., Traduire: théorèmes pour la traduction, Édition Payot, Paris, 1979, p.28.], le terme de traduction désigne à la fois « la pratique traduisante et le résultat de cette activité ». En même temps, le verbe « traduire » renvoie au sens «  d’exprimer, interpréter parce que traduire signifie de manière inévitable interpréter ». Mais, « le paradoxe de la traduction est que le texte doit rester le même tout en devenant un autre texte ». Donc, le texte traduit sera identique  et en même temps différent  du texte de départ.

La traduction peut être aussi définie comme une forme de discours indirect qui parle du discours d’une autre personne. Le but, c’est de permettre à la personne dont le discours est indirect de parler directement et dans ce cas la traduction ressemble au discours direct, parce qu’elle efface toutes les traces du discours indirect.

J. R. Ladmiral définit la traduction aussi comme « une activité humaine universelle rendue nécessaire à toutes les époques et dans toutes les parties du Globe ».

La traduction est en même temps une modalité de communication utilisée par les gens dans la vie quotidienne, dans leurs échanges interculturels.

Selon U. Eco [Eco, U., Dire presque la même chose. Expériences de traduction,  Édition Grasset, Paris, 2007, p.10.], la traduction est « dire presque la même chose dans une autre langue ». Autrement dit, la traduction est une négociation entre les deux messages impliqués dans le processus traduisant.

Selon G. Mounin [Mounin, G., Les problèmes théoriques de la traduction,, Édition Gallimard, Paris, 1963, p.12.], la traduction « consiste à produire dans la langue d’arrivée l’équivalent naturel le plus proche du message de la langue de départ, d’abord quant à la signification puis quant au style ». Pour Mounin, la plus importante est la signification et puis la forme, le style et l’expression. Il considère aussi la traduction comme « le passage et ce n’est que le passage du sens d’un texte d’une langue dans une autre. ».

G. Mounin définit aussi la traduction comme la connaissance du monde, on ne peut pas parler de l’existence du monde « sans une pensée qui traduit le monde ».

Selon M. Sprová[Sprová, M, La traduction, confrontation de deux expériences cognitives, in Intellectica, 1995, vol. 1, no. 20, p.158.], la traduction est « une opération qui cherche à établir des équivalences entre deux textes exprimés en des langues différentes, ces équivalences étant toujours et nécessairement en fonction de la nature des deux textes, de leur destination, des rapports existant entre la culture des deux peuples, leur climat moral, intellectuel, affectif, fonction de toutes les contingences propres à l’époque et au lieu de départ et d’arrivée ».

Selon M. Viallon [Viallon, M., « La traduction à la Renaissance et à l’âge classique », Édition de l’Université de Saint – Étienne, Saint – Étienne, 2001, p.7], la traduction représente « une déformation  du texte source par le jeux en boomerang du génie des langues qui nourrit cette déformation et qui s’en nourrit ».

On peut considère la traduction comme l’acte de manipulation des sens des mots dans leur contexte. Quant on traduire, on tourne d’une langue source dans une langue cible.

Selon M. Oustinoff[ Oustinoff, M., La traduction, Édition Presses Universitaires de France, Paris, 2003, p.121..], la traduction est d’abord « une opération linguistique, qui s’applique non à des unités aux contours donnés une fois pour toutes, mais a des unités différentielles, dont la particularité est d’être indéfiniment susceptible de se diviser  en unités plus petites ». Elles ne valent, en effet, que par leurs différences au sein du système de la langue.

À  partir de ces différentes définitions de la traduction, on peut observer que les linguistiques préfèrent donner des définitions plus longues, plus complexes, plus nuancées, tandis que ceux qui pratiquent proprement dit l’acte traductif, préfèrent les définitions sur la forme d’une confession, pour mieux illustrer la profondeur de leur activité.

Aujourd’hui, la notion de traduction suppose des conceptions plus larges, des notions comme culture, échanges culturels étaient de plus en plus présentées dans les discours théoriques sur la traduction.

 

prof. Oana Alexandra Ilie

Liceul Tehnologic Constantin Brâncuși, Pitești (Argeş) , România
Profil iTeach: iteach.ro/profesor/oana.ilie

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