La base européenne pour l’enseignement des langues c’est le CECRL, le cadre européen commun de référence pour les langues, le résultat du travail de plusieurs années de recherche au domaine de la linguistique des experts des Etats membres du Conseil de l’Europe. Le CECRL a été publié en 2001 et représente une approche complètement nouvelle, elle a pour but de repenser les méthodes d’enseignement des langues, les objectifs d’enseignement des langues. Le CECRL propose une base commune en ce qui concerne la conception de programmes, certificats, diplômes, en favorisant de cette manière un aspect très important : la mobilité professionnelle et éducative.
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues : apprendre, enseigner, évaluer, est structuré en neuf chapitres, quatre annexes et la bibliographie générale.
On sait qu’il y a une communication entre les administrations publiques et les citoyens d’un état et l’une entre les personnes ; les institutions scolaires, les établissements d’enseignement supérieur sont considérés un instrument très puissant pour la communication et les compétences, parce qu’elles assurent les enseignements langagiers de masse.
C’est inévitable l’apparition dans ce contexte de la question légitime «pourquoi acquérir des compétences-clés tout au long de la vie d’un individu ?» et la réponse est simple et complexe en même temps : pour coopérer et travailler en équipe, faire face à la diversité, réussir à assurer l’empathie, établir de bonnes relations avec les autres, résoudre des possibles conflits.
Un aspect très important qui doit trouver sa place au fond de la discussion est celui des politiques linguistiques européennes, de la gestion de la diversité des langues surtout en France- on est d’accord que la gestion des relations existantes entre les langues d’un territoire et des langues nouvellement apportées est de nature politique, que la gestion des langues par un certain Etat a pour finalité essentielle de prendre en charge cette diversité linguistique et qu’aucun espace politique ne peut pas être homogène de point de vue sociolinguistique.
On doit retenir un fait essentiel : le CECRL n’est pas un manuel, un référentiel de langues, mais c’est un vrai outil qui a été conçu pour répondre à l’objectif général du Conseil de l’Europe, réaliser une plus grande unité parmi ses membres à l’aide d’une démarche commune dans le domaine culturel. Cet objectif est politique : avoir une stabilité européenne en luttant contre la xénophobie pour un bon fonctionnement de la démocratie, la culture et les langues y contribuent par une meilleure connaissance des autres.
On peut considérer le CECRL comme un outil de promotion du concept de plurilinguisme parce qu’on passe d’une logique de maîtrise d’une ou plusieurs langues à une logique d’interaction entre des langues différentes. On peut promouvoir aussi le plurilinguisme par l’apprentissage d’une grande variété de langues vivantes européennes. Cette pluralité de langues rapportée au locuteur mène à le considérer comme doté de la capacité de l’utiliser dans la communication sociale, ce faisceau de compétences formant un répertoire linguistique de tout locuteur.
En parlant des manuels, employés dans les classes de langues L2, la méthodologie de leur utilisation devrait être suivie dans la pratique effective, parce que le manuel est une application particulière pour L2 et un public donné, la classe, une micro-communauté temporaire où l’enseignant propose un scénario d’apprentissage-action (en tenant compte des orientations et lignes du CECRL). Ce scénario d’apprentissage-action peut être vu en tant que simulation qui est basée sur des tâches communicatives liées les unes aux autres et qui vise d’accomplir une mission complexe par rapport à un objectif.
Un autre aspect très important auquel le CECRL accorde un rôle bien établi est la notion de tâche. Les activités ou les tâches sont un fait habituel du quotidien dans une diversité de domaines, personnel, éducationnel, public, professionnel. Un individu peut exécuter une tâche s’il est capable de la mise en œuvre stratégique des compétences données, pour réussir à mener à bien un ensemble d’actions finalisées, buts définis, produit particulier.
En ce qui concerne la nature d’une tâche celle-ci peut être variée et, en même temps, exiger des activités langagières. Beaucoup de programmes et de manuels scolaires ont pour unité centrale les types de tâches ou les activités similaires, ces tâches «cibles» ou de répétition sont proposées en fonction des besoins des apprenants, pour le domaine personnel, éducationnel, public, les tâches de type pédagogique sont éloignées de la vie réelle et des besoins des apprenants.
Bibliographie
Adam. J. -M., 2007, L’argumentation publicitaire : Rhétorique de l’éloge et de la persuasion, Paris, Armand Colin.
Ressources Internet
www.sudlangues.sn/IMG/pdf/20Sudlangues_1_.pdf
www.lettres.ac-aix-marseille.fr