Dernièrement, la communication n’est plus uniquement réservée à l’oral. La double dimension de la communication représente une réalité incontestable en classe de langue. L’enseignant et l’apprenant se trouvent souvent devant les supports écrits. C’est dans ce sens qu’on peut admettre l’idée que l’oral et l’écrit en langue étrangère sont enseignés et appris en parallèle.
Dans de nombreuses classes de langue, la lecture est sollicitée en permanence. La lecture des consignes du manuel ou du livre d’exercices, la lecture d’un document authentique, du titre d’une publicité, des sous-titres si l’enseignant utilise un support vidéo sous-titré, la lecture d’un document sur Internet, projeté sur un écran unique dans la classe ou lu sur un écran individuel, la relecture des réponses fournies pour un exercice ou bien encore la relecture d’un devoir d’expression écrite, toutes ces activités – dont la liste n’est pas close – demandent à l’apprenant une maîtrise de la compréhension écrite qui conditionne leur réussite.
L’écrit est sans doute une forme de communication efficace pour transmettre la connaissance, l’information et la civilisation. Il constitue une pratique sociale essentielle dans notre vie quotidienne contemporaine. Ainsi, un sujet qui ignore la lecture et l’écriture ne peut ni accéder au savoir, ni avoir le contact scriptural facile au sein d’une société. C’est pourquoi l’apprentissage de l’écriture constitue aujourd’hui l’une des préoccupations majeures en didactique des langues afin de préparer le futur citoyen qui devrait être capable non seulement de communiquer par le biais de sa langue maternelle mais aussi par le moyen d’autres langues étrangères.
Dans le contexte roumain, le français constitue l’une des langues étrangères essentiellement présente dans les milieux éducatifs (écoles, lycées, universités), professionnels (connaître la langue française représente un très grand avantage sur le marché du travail), sociaux (plus de 25% de la population roumaine parle le français). En plus, beaucoup de correspondances personnelles ou professionnelles se font en langue française. Cet usage fréquent explique la place fondamentale accordée à l’enseignement de cette langue étrangère qui débute depuis la première année primaire et qui continue jusqu’aux études supérieures.
Apprendre à écrire est l’une des missions exclusives de l’école. Aujourd’hui, en appliquant la nouvelle réforme du système éducatif et avec l’évolution des moyens et des formes technologiques (courriel, microordinateur, l’accès à Internet…), l’écrit prend une place fondamentale au sein des activités scolaires et de la vie sociale. Pour cela, il est nécessaire de savoir écrire. La lecture est le point de départ et la condition préalable de tout progrès dans l’acquisition d’une langue.
En ce qui concerne leur production écrite, les étudiants doivent maîtriser le lexique, la syntaxe, la morphologie et la sémantique du français langue étrangère. Parmi les éléments linguistiques, les étudiants doivent choisir ceux qui s’adaptent le mieux à leurs objectifs pour constituer une structure ou un message. Il est donc important de signaler que l’apprentissage de la lecture est une étape primordiale pour accéder à la compréhension du texte et par la suite arriver à mettre en place les différentes stratégies permettant une lecture fluide pour enfin acquérir une compétence de production écrite. Ainsi les apprenants doivent être conscients des liens entre la lecture et l’écriture pour être en mesure d’exploiter les textes supports lus.
Bibliographie
Defays, J.M., Le français langue étrangère et seconde, enseignement et apprentissage, Mardaga, 2003.
Manolache, S., Sovea, M., Enseigner le français